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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 18:23

Peut-être

Les clefs perdues par exemple si j'en trouve le temps

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 11:03

...pour virer les pubs

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 07:27

En allant chercher ma mère, la semaine dernière, nous nous sommes arrêtés pour déjeuner à S. comme chaque fois que nous allons la voir.

Comme toujours, le restaurant où nous avons nos habitudes et la ville de S. ont remué de vieux souvenirs, des nostalgies, tout un entrelacs de sentiments difficile à démêler.

Ici, je souhaite ouvrir une parenthèse.

J’avais écrit dans un premier temps « tout un entrelac de sentiments… ».

Mon correcteur d’orthographe m’ayant imposé entrelacs, je suis allé consulter mon dictionnaire favori en ligne qui me dit ceci :

« B.− P. anal. Réseau formé de fils, de branches, se croisant les uns les autres. Frédéric la saisissait [la main], doucement; et il contemplait l'entrelacs de ses veines, les grains de sa peau, la forme de ses doigts (Flaub., Éduc. sent.,t. 2, 1869, p. 91).Le ciel limpide parmi les entrelacs de la vigne et des roses (Rolland, J.-Chr.,Buisson ard., 1911, 1343).
− Au fig. Enchevêtrement, imbrication. Si vous vous donniez la peine d'embrasser cet ensemble, vous tireriez de l'entrelacs de tant de faits grands et petits de bien frappantes conclusions (Gobineau, Corresp.[avec Tocqueville], 1850, p. 150).Je connais si bien le réseau nerveux, l'entrelacs de mes défauts et de mes qualités! (Du Bos, Journal,1926, p. 32):
3. L'entrelacs des intérêts privés, collectifs et étatiques et la compénétration de la recherche, des études et des réalisations défie toute procédure d'imputations. Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 272.
Rem. Le sing., rare au xixes., semble apparaître pour les 1resfois chez Gobineau (loc. cit.) et Flaubert (loc. cit.). La généralisation de l'emploi du composé au sing. a posé le problème orth. de l's final; la graph. entrelac reste exceptionnelle : l'entrelac de leurs esprits (Bloy, Désesp., 1886, p. 26). Tout cet entrelac de joie, de douleur, de haine, d'amour (Kahn, Conte or et sil., 1898, p. 125). Il ne reste à mon cœur que l'entrelac de ces mains ingénues (Aragon, Rom. inach., 1956, p. 24).

J’ai donc obéi à mon correcteur d’orthographe.

Fermons la parenthèse.

« Et la pointe BIC dans tout ça ? » me dira-t-on.

J’y viens.

Je ruminais mes vieux souvenirs.

Je ruminais un article sur le sujet quand nous sommes arrivés chez ma mère.

Je ruminais encore quand nous l’avons amenée chez nous.

Je ruminais toujours quand nous attendions son passage chez l’ophtalmo.

Je ruminais en lui prêtant une oreille distraite au restaurant….

Puis, ma sœur est venue se joindre à nous et, au hasard d’une conversation à bâtons rompus, en comparant les souvenirs de nos premières années d’internat, en mesurant la différence entre les conditions qui furent les nôtres à trois ans d’écart—1953 pour moi, 1956 pour ma petite sœur--…

…en poursuivant seule cette réflexion sur les changements intervenus dans les années 50…

…mon attention s’est concentrée sur ce que nous pourrions considérer comme le symbole de cette « révolution » :

LA POINTE BIC.

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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 15:44

Il a suffi d’un texte, lu un peu par hasard, pour que ressurgissent les sapins de mon enfance, les « sapins de chez Pujo ».

Nous disions « les sapins », peut-être s’agissait-il de quelque autre conifère; là n’est pas la question.

J’entends à nouveau les sanglots des sapins du grand parc sur lequel donnait directement la chambre qui devint la mienne l’été de mes cinq ans.

Chaque nuit de grand vent, c’était tout un sabbat qui me terrorisait et m’envoyait chercher refuge au plus profond de mon lit, cris et gémissements de fantômes, hurlements de damnés, imprécations de sorcières, avant de devenir avec le temps chant familier, plutôt apaisant, berceuse même…

Ces mêmes gémissements, je les ai entendus à ma première rencontre des « sanglots longs des violons… »

Le bruit de la forge de Monsieur S., le premier bruit entendu au petit matin de chaque jour, sauf le dimanche, de mes cinq premières années, un bruit qui emplissait la chambre mais ne m’empêchait pas de me rendormir, ne m’avait pourtant jamais effrayée.

C’était un bruit familier, un bruit sans mystère.

En revanche, j’avais grand peur du forgeron que je pouvais voir à son poste de travail, juste de l’autre côté de la rue, quand je sortais devant notre porte.

Je savais bien pourtant que derrière le masque impressionnant, ce n’était que Monsieur S., un brave homme que mon grand-père appelait Baptiste…

Évoquant les sapins, me voici revenue à la forge, de la forge je sauterais volontiers au vieux tram qui passait avec fracas presque au ras de notre façade à M. en secouant les casseroles de ma grand-mère et puis, pourquoi pas, à la sirène de l’usine qui rythma mon enfance, à la scierie de Jean L., aux chiens et aux coqs des voisins, au train que nous allions voir passer à M. et qui passait à quelques centaines de mètres seulement de la maison à C., le train qui m’a représenté si longtemps un trait d’union entre mes deux vies et à tous les autres bruits de mon enfance que je n’entendrai plus jamais.

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 10:36

Telle est la question.

Si j’en crois l’état civil, ce fut au mois d’Aout, quelques semaines avant leur mariage.

Si je m’en rapporte à la version familiale officielle, née un mois avant le terme naturel, je fus conçue en Septembre.

Il est vrai que, de l’avis général, j’étais un très petit bébé, suffisamment pour accréditer cette version.

Il est vrai que ce que je connais du caractère de ma mère rend parfaitement vraisemblable ce que m’a depuis raconté mon père : le besoin frénétique de nettoyer toutes les vitres de la maison qui se serait emparé d’elle contre l’avis unanime des autres femmes de la famille dans la journée du 4 Mai 1943.

Ce qui me fait cependant douter de la version officielle ce sont les réticences de ma mère à en parler.

Je préfère, pour ma part, croire que ce fut en Aout, en ce lieu probable de leurs rendez-vous, en bord de Garonne, à côté du grand pont où la ligne Montréjeau-Luchon --ligne maintenant abandonnée, mais c’est une autre histoire— franchit le fleuve et la frontière entre leurs deux villages…

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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 13:56

Voilà quelques jours qu’à propos de tournesols Lucien évoquait l’idée fausse qui nous en avait été donnée par notre vieille institutrice.

Croyait-elle naïvement que la fleur de tournesol était animée d’un mouvement diurne ?

Avions-nous forgé nous-même cette image ?

Là n’est pas la question.

Ce souvenir m’a rappelé une anecdote que mon père nous contait chaque fois qu’il voulait illustrer son mépris du corps enseignant--mépris qui n’atténua pas sa fierté de voir ses filles devenir prof de Lycée—

Quand mon grand-père paternel est revenu « au pays » avec une épouse espagnole qui connaissait trois mots de français et un fils de treize ans qui n’en connaissait guère plus, l’institutrice du village était déjà celle qui devait me conduire vingt ans plus tard aux portes de l’enseignement secondaire.

Le métier de mon grand-père les avait fait voyager dans toute l’Espagne mais les cinq dernières années, les années à Malaga, étaient évidemment celles qui avaient le plus marqué le jeune adolescent faisant pour nous à jamais de Malaga une ville mythique.

À Malaga, mon père avait connu la mer, le port, les grands paquebots, le rêve…

Ce furent probablement les seules années de bonheur qu’il ait connues.

Mon père avait donc vu de ses yeux des bateaux…

Quand l’institutrice leur a parlé, incidemment, de bateaux en bois, mon père a osé affirmer que les bateaux modernes étaient en acier.

« Impossible,J… ! Ils couleraient ! »

Je ne saurais dire s’il a insisté pour faire valoir son point de vue, si le mari de l’institutrice l’a détrompée…

Peu importe après tout.

Ce n’était rien qu’une anecdote familiale, un simple souvenir de mon père…

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 11:09

Dans les trésors dénichés cette année-là dans le grenier de ma grand-mère, autrement dit parmi ceux de ses livres que ma mère n’avait pas emportés dans notre nouvelle demeure, outre Rostand et les classiques « Vaubourdolle » il y avait l’œuvre--comment ai-je pu l’oublier ?-- qui « m’emballa » en ce temps-là, le chef d’œuvre impérissable de Victorien Sardou, Madame Sans-Gêne !

Que voilà un rôle qui me convenait ! L’ai-je assez joué dans la cour de ma grand-mère !

Eh bien ! Je l’avais complètement oublié !

Il aura fallu que je rencontre, ces jours derniers, une personne d’un sans-gêne extraordinaire pour me souvenir de la « maréchale Lefebvre », mais il y a un monde de différences entre « Madame Sans-Gêne » telle que dans mon souvenir qui était certes elle-même mais sans affectation, sans la volonté évidente de s’imposer et la susdite personne récemment rencontrée venue, me semble-t-il, semer volontairement la pagaïe, avec préméditation…

J’ai vu ensuite, avec enthousiasme, Arletty dans le rôle, au cinéma évidemment, beaucoup plus tard et, au cinéma toujours, Sophia Loren avec beaucoup moins d’enthousiasme—j’avais muri--…

J’avais complètement oublié Madame Sans-Gêne peut-être un peu par vergogne d’avoir pu, un jour, gouter cela…

D’aucuns me mépriseront peut-être pour cette honte-là ! Ils n’auront pas tort !

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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 08:53

Je vous parlais, je crois, de ma découverte du théâtre de Rostand, deux volumes de la Bibliothèque Verte ayant appartenu à ma mère…

Je situerais cet épisode dans l’année scolaire 52-53, celle qui précéda mon entrée en sixième…

Je me permets d’ouvrir ici une parenthèse :

C’est la succession des années scolaires et des vacances d’été qui constituent, comme c’est peut-être le cas de tous ceux qui ont eu la chance de vivre leur jeunesse dans un monde préservé, l’essentiel de mes repères pour dater mes souvenirs.

Refermons la parenthèse.

Il est possible--ce fut en tout cas dans la même période—qu’avant Rostand j’ai déniché dans le grenier de ma grand-mère les classiques Vaubourdolle du temps, pas si ancien, où ma mère préparait le Brevet Supérieur.

Il se peut donc que j’ai lu Le Bourgeois Gentilhomme, Athalie et Horace avant de découvrir Cyrano

« Rome, unique objet de mon ressentiment… »

La tirade de Camille ! L’ai-je déclamée dans la cour de ma grand-mère où je me croyais parfaitement isolée, n’ayant pas en ce temps-là une bonne connaissance de la topographie des lieux.

Les villages de montagne sont trompeurs et je crois maintenant que non seulement ma famille et nos voisins immédiats, mais une bonne partie du haut du village devait parfaitement m’entendre.

Si quelqu’un se moqua, je n’en eus pas connaissance…

Il n’y eut pas non plus d’applaudissements…

« C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit… » ne suscitait pas alors mon enthousiasme.

Longtemps, j’ai préféré Corneille à Racine.

Pour le Bourgeois, si j’avais plaisir à le lire, je ne l’ai pas, en ce temps-là, « joué » pour la simple raison, me semble-t-il, que je n’y trouvais aucun rôle intéressant. Le personnage principal était trop ridicule, les autres rôles trop secondaires.

Par-dessus tout, il me fallait de l’épique, du tragique…

Si mon souvenir ne me trompe pas, en ce temps-là, je déclamais pour déclamer, mon théâtre n’avait nul besoin de spectateur.

(à suivre)

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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 08:40

Si vous n’êtes pas né à la campagne, dans une vallée du bout du monde, dans les années 40, je parierais que vous ne comprendrez rien à ce que je me propose de vous conter…

Il y a eu d’abord le cinéma.

Mon père, projectionniste ambulant, faisait une tournée hebdomadaire dans les villages des environs et me prenait avec lui, quand ma mère m’autorisait à voir le film de la semaine, pour la séance du Dimanche à S…, la seule séance « en matinée ».

Pendant les vacances scolaires, j’avais droit à la séance du Lundi soir qui se donnait chez nous dans l’ancienne grange aménagée en salle de spectacle.

Sans le savoir, peu à peu, je suis devenu cinéphile.

Les premières séances—j’avais huit ou neuf ans-- ont suscité mes premières vocations, d’abord pirate dans les Caraïbes puis cow-boy.

Vocations rapidement contrariées…

Les adultes sont sans pitié…

Non seulement il n’y avait plus de pirates dans les Caraïbes, non seulement un cow-boy n’était pas un justicier mais un vacher comme les valets de ferme de monsieur P…, mais j’appris que mon état de fille m’interdisait certains métiers.

Puis j’ai rêvé de devenir « vedette de cinéma », star si vous préférez…

On m’a dit que ce serait difficile, mais on ne m’a pas définitivement découragée.

Entre-temps, j’avais découvert Cyrano de Bergerac, puis l’Aiglon

Je venais de découvrir le théâtre.

Je lisais et relisais Cyrano ; j’en connaissais des scènes par cœur que je jouais dans la solitude de ma chambre. Évidemment, je jouais Cyrano ; nulle envie d’être Roxane.

(à suivre)

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22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 17:58

de trouver le courage d'écrire ce qui explique à mes yeux l'incroyable autorité de ma mère sur ses enfants je veux me rappeler celle qui était presque tout pour moi--je dis presque tout car je crois que son père était au moins aussi important qu'elle-- quand j'étais toute petite.

je ne connais pas la date de la photo mais ...

je ne connais pas la date de la photo mais ...

je pense qu'en ce temps-là sans être encore une personne à proprement parler j'étais quand même déjà là...

Quand je suis née, elle avait vingt ans...

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