Aujourd’hui, mon fils m’a appelée pour me demander d’aider le sien—mon petit-fils donc-- à retrouver l’auteur d’un poème.
On m’envoie le texte par mail, je cherche, je ne trouve pas, j’avoue mon échec.
« Ahaha ! », comme dirait Clopine.
C’était une farce.
Voici l’œuvre, sans oublier le nom de l’auteur :
Dans le regard du poète
J’ai vu des temps oubliés les regrets et les doutes,
Les tristes pensées, les joies éphémères,
Les douces illusions et leurs souvenirs amers
Dans le regard du poète.
J’ai vu la mélancolie des mots enchaînés
Le rythme maîtrisé du flot de ses pensées
La mélodie entêtante des vers écoulés
Dans le regard du poète.
J’ai vu des ombres, des visages,
Des silhouettes et des paysages
Ressurgissant du passé comme des fantômes muets
Dans le regard du poète.
J’ai vu des tableaux tracés à la plume
Des vallées esquissées par une encre délavée
Des rivages, des montagnes et des plaines comme enlacés
Dans le regard du poète
J’ai vu des tempêtes l’apaiser, d’autres l’embraser
Des orages l’enivrer et des vents le transporter
Pareil à la muse par son âme délaissée
Dans le regard du poète
Le Fils de Charlotte
Cela, c'était hier.
Aujourd'hui, 5 Juin, je lis chez Eric Chevillard :
À peine germé et tout pantelant déjà de nostalgies, de plaintes et de regrets – le saule pleureur ? Le poète.