Quand, née Charlotte Binette, je suis devenue Charlotte Bergeret en épousant Lucien je n'en fus guère gênée. Je ne regrettais pas Binette.
Que mon fils se nommât Bergeret plutôt que Binette ne m'atteignit pas davantage.
Mais quand, des années plus tard, à la naissance de notre premier petit-fils, ma belle-mère prononça naïvement, comme si la chose allait de soi : "Et maintenant, il faudra savoir si c'est un Bergeret ou un Charpentier", ma disparition définitive me devint évidente.