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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 12:08

J’hésite entre les titres Conte de Noël ou Le Baiser au Petit Jésus ou Chantons Noël.

 

 

Chant de Noël sur l’air que l’on voudra 

Je hais Noël

J’abhorre Noël

J’abomine Noël

J’ai de l’aversion pour Noël

J’ai en horreur Noël

J’ai une dent contre Noël

Je déteste Noël

J’exècre Noël

Je voudrais fuir Noël

Honni soit Noël

Je maudis Noël

Je vomis Noël

Beaucoup vomissent à Noël

Arrêtons là pour l’instant.

 

On ne saurait trop le répéter : « JE HAIS NOËL » et je pourrais remplacer Noël par famille …

 

L’histoire que je souhaite raconter aujourd’hui remonte à la nuit du 24 au 25 Décembre 1958, troisième anniversaire de la mort du plus jeune frère de ma mère.

 

L’autre frère de ma mère avait souhaité nous avoir tous à Noël.

Cela n’avait sans doute rien à voir, du moins je l’espère, avec la mort de son frère ; je pense qu’il éprouvait simplement le besoin de retrouver une tradition familiale interrompue par cette tragédie ; dans la famille de ma mère, le lien familial était fort : mon père parlait volontiers de la tribu L.

Quand je dis « nous avoir », je ne fais que répéter la formule consacrée que j’ai si souvent entendue  alors et par la suite : « J’espère que nous vous aurons pour Noël (ou pour les vacances,…)» ;  dans le choix de ce verbe, il faut bien entendre ce qu’il dit innocemment : « J’espère que vous viendrez m’aider à réaliser l’idée que je me fais de vacances (ou d’une fête réussie, ou d’un Noël parfait…) »

Il nous avait donc.

Pendant le repas, il avait proposé d’assister à la Messe de Minuit avant d’entamer le réveillon.

Et, à l’exception du mari de ma tante qui n’entrait jamais dans une église et qui avait pu prendre prétexte de la nécessité de coucher et de garder les plus petits, nous voilà tous à la Messe.

 

 ....................................................

 

Voilà ce que j'avais prévu de publier le 24 Décembre 2011.

Je terminerai peut-être en 2012 ...

 

Il s'agit d'un épisode de ma vie qui me tient à coeur, autour duquel je tourne, changeant d'angle d'approche à chaque phrase, incapable de raconter simplement.

On aura compris que l'événement douloureux se place au cours de cette Messe de Minuit qui fut, pour moi, la dernière et, autant que je me souvienne, l'unique.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 16:24

Je déteste Noël et, plus précisément la période « des Fêtes », j’ai d’ailleurs horreur de toutes les Fêtes, de l’expression « faire la fête », de l’adjectif « festif ».

En bref, je suis dépourvue de « convivialité ».

On aura compris que, pour moi, le mois de Décembre est un cauchemar.

Je voulais écrire ici :

Je n’aime pas Noël

Je déteste Décembre

J’exècre les vœux

Je hais les Fêtes de Fin d’Année

 

Alors, parce que je sais bien que je ne suis pas un cas isolé, j’ai tapé dans la barre de recherche « Je hais Noël » et le succès a dépassé mon espérance.

 

Voici une petite sélection :

J'aim'pas Noël

 

 

Déteste Noël 

 

 

Je hais Noël

 

Oh oui, alors!

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 18:07

J’aimais presque tout de la cuisine de ma grand-mère, sauf évidemment la soupe, les carottes et les légumes verts.

J’adorais les pommes de terre sous toutes leurs formes,  particulièrement cuites « en robe de chambre ». Plus tard, j’ai appris que l’on devait dire « en robe des champs ».

Je garde des pommes en robe de chambre de ma grand-mère un souvenir précis, d’autant plus vivant qu’il est resté énigmatique jusqu’à ce soir : mon grand-père retirait une à une les pommes de la marmite, les entourait d’un torchon, les pressait. En ce temps-là, le geste ne me surprenait pas ; j’ai souvent joué à presser les pommes de terre comme parrain.

Devenue adulte, je me suis souvent demandé ce qu’il faisait réellement.

Ce soir, pendant que je lavais les « patates » pour les cuire « en robe des champs », l’explication s’est imposée : il les tenait dans un torchon pour les peler sans brûler ses doigts.

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 12:09

Je suis née chez les parents de ma mère—en ce temps-là, à la campagne, on naissait souvent « à la maison »--et j’ai vécu chez eux jusqu’à l’âge de cinq ans, jusqu’après la mort de mon grand-père. Alors, nous sommes allés habiter chez mes autres grands-parents.

J’ai découvert que je m’appelais Charlotte C. et non Charlotte L. comme je l’avais cru jusque là.

J’ai découvert que l’on pouvait me préférer ma petite sœur de deux ans, plus « gracieuse », entendez plus souriante. « Souris, Charlotte ! Tu n’es pas belle quand tu fais cette tête! »

Cette tête, c’était celle d’une petite fille qui venait de comprendre que son grand-père ne reviendrait pas, qui découvrait un nouveau monde plutôt hostile avec de nouveaux grands-parents qui n’avaient d’yeux que pour « la petite » et un tas de vieilles tantes aigres—rien à voir avec les sœurs de mon « vrai » grand-père que j’allais si souvent visiter avec lui « avant » et que je n’ai presque plus revues ensuite—à qui il fallait dire bonjour. « Dis bonjour à tante Mélanie, Charlotte ! »

Dorénavant, là-bas ce n’était plus « chez moi », c’était « chez ma grand-mère ». Nous y allions passer tous les Jeudi et tous les Dimanche mais c’était déjà ailleurs.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:03

Certains jours revient le besoin  d’allumer une cigarette.

Aujourd’hui est de ceux-là.

 

Depuis la cigarette fumée le 24 Juin 2003, simplement parce que je me retrouve dans une situation où autrefois j’allumais automatiquement une cigarette, l’envie revient et repart aussitôt. Le plus souvent, c’est à la pause pendant une randonnée.

 

Parfois, comme aujourd’hui, c’est plus dur ; ma mère vaillamment supportée pendant deux jours, par exemple.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 17:05

Todo modo de Leonardo Sciascia.

Lu avant-hier.

 

Cela commence avec Kant et se termine avec Gide.

 

Kant ? Une chaîne de causalités suspendues à un acte de liberté.

Gide ? La copie d’un extrait des Caves du Vatican, celui dans lequel Anthime retrouve son incrédulité et sa boiterie, clôture le roman au moment où l’habituée d’Agatha Christie attendait …

 

Fut-ce parce que cela se terminait sur Gide que, le volume refermé, j’ai ouvert le Journal des Faux Monnayeurs précisément à portée de ma main à cet instant-là ?

« …Encore que les fins précipitées me plaisent, et que j’aime à donner à mes livres l’aspect du sonnet qui commence en quatrains et finit en tercets. Il me parait toujours inutile d’expliquer tout au long ce que le lecteur attentif a compris ; c’est lui faire injure… »

 

Alors, oui, peut-être, la quatrième de couverture qui annonce « …Survient la police. Un troisième meurtre enfin, celui de don Gaetano. Il sera élucidé, certes, mais »c est ce que je dis toujours, moi, mon cher commissaire, toujours : ce qu’il faut trouver, c’est le mobile, le mobile… » n’est pas si mensongère qu’il me paraissait …

 

Il me manque le mobile. Peut-être.

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 14:59

Prunelle

Ne parlons pas de la prunelle de Madame Maigret, qui d’ailleurs serait plutôt de l’eau-de-vie de framboise selon les mémoires du commissaire.

Parlons de la prunelle des yeux dont on peut se demander pourquoi elle remplace l’iris dans la plupart des romans (cela vaudrait d’être vérifié).

Trouvé chez Simenon dans Maigret[encore lui] et l’homme seul : « Elle a les yeux un peu fixes, les prunelles délavées de celles qui ont beaucoup souffert… »

Sans crier au chef-d’œuvre, …

 

 

Voilà ce que je trouve dans un fichier que j’avais intitulé Clichés, métaphores et calembredaines …

Un titre, un fichier ouvert,…, oublié,…, comme toujours.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 12:32

En farfouillant dans mes fichiers, je retrouve ceci, dans le dossier Baratins, sous le titre Notes plus ou moins quotidiennes--un projet visiblement oublié--:

 

 

Si tu ne notes pas instantanément cette idée fugace, il n’en restera rien.

Et qui s’en souciera ?

 

Quand le philosophe prétend que la seule question qui se pose aujourd’hui à la philosophie est : « Qu’est-ce que la philosophie ? » fait-il de la littérature ?

Cela ne retire rien à l’estime que je porte à la littérature quand elle n’est pas le fait du philosophe qui ne voit pas d’autre question pendante que : « Qu’est-ce que la philosophie ? »

 

Quand le littérateur( ?) prétend que la seule question qui se pose aujourd’hui à la littérature est : « Qu’est-ce que la littérature ? » fait-il de la philosophie ?

La littérature n’a pas de question à se poser.

Le littérateur( ?) peut se poser toute les questions du monde.

Et y répondre si bon lui semble.

 

Plusieurs semaines plus tard :

J’aurais dû noter le nom du philosophe qui prétend que la seule question…et cetera…

BHL peut-être ?

 

Questions :

De la question ou de la réponse, lequel est le plus important ?

Dans un livre, je cherche des réponses ou des questions ?

En supposant que j’y cherche autre chose qu’un moment de détente.

Supposition gratuite.

« Un moment de détente » ; mais de quoi s’agit-il ?

 

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 15:29

À l’occasion du récent passage de Lili et de sa famille, j’ai retrouvé un livre acheté quelques jours avant leur visite précédente et oublié dans la table de nuit du lit que nous occupons, Lucien et moi, quand ils dorment chez nous.

Il s’agit du Trompette-Major de Thomas Hardy que je lis donc en ce moment.

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 06:41

Charlotte n’a pas toujours raison. (clin d'oeil à Jumages)

 

Récemment, je me fâchai de ce que Lucien me comparait à Clopine Trouillefou.

Et pourtant, quand je lis, chez Assouline le 25 Juillet 2011, sous son autre signature Marie de Beaubec :

« Voyez-vous, Alex, quand j’étais encore une petite fille, j’étais si menue et malhabile qu’on me laissait souvent « sur le carreau », quand il s’agissait de jouer à des jeux collectifs, sportifs voire un brin guerriers, comme la fameuse « balle aux prisonniers », où des chefs constituent leurs équipes, en choisissant soigneusement leurs membres… Je me suis consolée facilement de cette exclusion physique : j’inventais des histoires, à la place, – un jour même on cessa de jouer pour venir m’écouter finir une histoire, sous le préau. »

je reconnais une certaine ressemblance entre l’histoire de cette personne et la mienne, à ceci près que je ne racontais pas d’histoire aux copines—que je n’avais pas—mais que je m’installais dans un coin tranquille avec un livre.

 

Quand Lucien écrit :

« Si je me suis intéressé au cas de CT, si j’envisage, quand il m’arrive de réfléchir à un vague projet d’étude de la blogosphère—projet évidemment sans avenir, mais ne nous éloignons pas de notre sujet--, de lui accorder une place prépondérante, c’est peut-être que cette personne, au demeurant sans doute très bonne personne, est à mes yeux une bonne caricature de Charlotte B.

Oh ! Bien sur ! Charlotte est assez cultivée pour…

Mais pourtant les ressemblances existent et ce sont probablement ces ressemblances qui m’ont amené à une sorte de « fixation sur le cas Trouillefou ». »

 ne fait-il pas précisément allusion à cette similitude qui nous a conduite l’une et l’autre à l’écriture ?

 

Pourquoi me suis-je vexée alors qu’il avait tempéré son propos :

« Oh ! Bien sur ! Charlotte est assez cultivée pour se garder des travers de l’autodidacte. Elle ne croit pas, parce qu’elle a lu, qu’elle relit sans se lasser Diderot, par exemple, qu’elle est devenue spécialiste du sujet. Il ne lui viendrait pas sérieusement à l’esprit d’écrire un quelconque «Le Neveu raconté à mes potes » … »

 

 

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